Rencontre avec monsieur l’ambassadeur de France pour les élèves de terminale de la spécialité Histoire-géographie-géopolitique-sciences politiques

Dans le cadre du programme de la Spécialité histoire-géographie-géopolitique-sciences politiques (HGGSP), les élèves de terminale A ont reçu ce mardi 6 avril son Excellence l’ambassadeur de France en RDC. Le thème de la rencontre a porté sur « l’éducation, condition du développement ». L’entretien s’est déroulé en deux temps : un exposé préalable de monsieur l’ambassadeur puis une séance de questions-réponses.

Si en préambule, monsieur l’ambassadeur a débuté par cette citation de Napoléon « la politique d’un Etat est dans sa géographie », son exposé s’est articulé autour de plusieurs axes :

• La notion de développement, tant économique que social, s’appuie au niveau de l’Afrique sur la nécessité d’une coopération internationale et tente d’atteindre les objectifs du Programme de développement durable à l’horizon 2030.
• L’éducation : apprendre est un impératif. « Quand un homme a faim, mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson » : par cette citation empruntée à Mao, monsieur l’ambassadeur veut mettre en évidence la nécessité de l’éducation pour le développement d’un pays. Pourtant de nombreuses problématiques se posent : l’investissement dans l’éducation, la formation des citoyens et leur épanouissement, la formation de la main d’œuvre, la gratuité et l’universalité de l’éducation, les infrastructures disponibles… A des problèmes quantitatifs, s’ajoutent des problèmes qualitatifs : la formation des maitres, la scolarisation des jeunes filles, l’impact de la malnutrition sur l’éducation… Cependant si l’éducation est nécessaire au développement, un développement minimal est nécessaire pour favoriser l’éducation de tous.
• La notion de « gouvernance » est un élément clé du développement en Afrique. Il faut se donner les moyens de mesurer les performances du système éducatif, définir des objectifs éducatifs, avoir une gouvernance efficace.
• L’éducation et les femmes : Si une « diplomatie féministe » se développe, écarter les femmes de l’éducation est un énorme « gâchis » humain, c’est se priver de plus de la moitié des capacités humaines de l’humanité.
• Démocratie et développement : Si un minimum de développement semble indispensable à la démocratie, le développement ne passe pas nécessairement par la démocratie. Une démocratie vivante, active suppose du temps, de la participation et n’est pas forcément compatible avec les populations les plus pauvres pour qui la priorité n’est pas la démocratie mais la survie alimentaire.

Ces différents axes ont donné lieu à de nombreuses questions et interrogations auxquelles monsieur l’ambassadeur s’est plié, questions souvent liées aux préoccupations des élèves de terminale, mobilisés par la préparation de leur Grand Oral du baccalauréat.

Nous remercions monsieur l’ambassadeur pour ce moment d’échange enrichissant et convivial qu’il faudra renouveler sur un autre sujet.